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 Juste une histoire de porte.

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Lily B. Dark

Lily B. Dark


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MessageSujet: Juste une histoire de porte.   Juste une histoire de porte. Icon_minitimeMer 10 Fév - 17:49

Je venais tout juste de claquer violemment la porte de l’agence, comme à mon habitude, pour être honnête, puisque je la quittais toujours hors de moi. Et si par malheur ce n’était pas le cas, j’essayais toujours de trouver une raison à une soudaine contrariété. Juste pour le fait de me remémorer l’horrible châtiment que je m’apprêtais à infliger à cette cible, bouleverser sa vie définitivement et irrévocablement ; et que je n’appréciais pas cela. Je ne voulais pas penser à moi comme à une machine à tuer, un monstre. Et réciproquement, je ne voulais pas qu’on me voit de la sorte. Ma mère avait tendance à oublier qui j’étais prioritairement pour elle : sa fille. J’avais la sordide impression qu’elle ne me voyait que comme l’arme suprême de sa collection. Ou bien son pantin, enchaîné de la tête au pied par un matériau invisible mais plus solide que tout autre de provenance humaine. Un pantin désarticulé qui prendrait vie sous sa poigne de fer.

Lorsque j’appuyais sur le bouton de ma clé de voiture et que cette dernière se manifesta, je me souvins brusquement d’une chose. Plus jamais, et ces deux mots étaient une part entière de ma seule et unique décision, ma mère n’entendrait le son de ce claquement rude de porte. Plus jamais je ne remettrais les pieds dans ce cabinet, cette grande tuerie si bien camouflée par une enseigne de marque. Je ne participerais plus au carnage, on ne négocierait plus la vie d’autrui avec moi. « Je suis le capitaine de ma vie. Je suis le capitaine de mon âme » pensai-je pour moi-même. J’étais libre et sereine. Une première. Je remarquais une chose dans le reflet de la carrosserie noire-lustrée de ma sublime Aston Martin Vanquish : le coin de ma lèvre était pincé en un sourire. Je souriais ? Devais-je le prendre comme un signe positif pour le commencement de ma nouvelle vie ? Une renaissance à 23 ans, plutôt drôle à dire.

J’enfournais dans mon coffre, qui contenait déjà mes valises, les affaires que j’avais à l’agence puis le refermais d’un claquement sec. Je me réjouissais une fois de plus de ce bruit, j’étais d’une humeur bizarre aujourd’hui. Bizarre, c’était le mot. Arriverais-je à me fondre dans la masse ou étais-je trop bizarre pour me faire accepter des autres ? Avais-je tout quitté pour ne rien construire de neuf et de solide? Telles étaient les questions qui se bousculaient dans mon crâne pendant tout le trajet. Le pour et le contre s’affrontant, je décidais de me changer les idées en allumant mon poste-radio puis renonçais, reconnaissant le morceau sur lequel je m’étais arrêtée la dernière fois : «Lullaby». Le ronronnement de mon moteur pour seul réconfort, je me dirigeais vers ma nouvelle vie en suivant le chemin annoncé par le GPS. Arrivant sur le parking de la résidence, je me garais et coupais le contact. Descendant du véhicule, je pris soin de ne pas froisser ma robe griffée couture en viscose noire à ceinture argenté et strass. Je m’étais dit qu’une robe du genre ferait bonne impression dans un établissement comme celui-ci mais j’avais eu tort de tenter le ridicule, même s’il ne tuait pas. Des sandales cloutées à talons de 12 centimètres pour rehausser le tout, j’avais visé haut. Trop haut peut être. Prenant une bouffée d’air frais, je claquais la portière et me dirigeais vers le coffre.

Avec étonnement, je me rendis compte que je n’étais pas seule. Je fronçais les sourcils d’un air mécontent, je n’avais pas l’habitude de me faire prendre par surprise. C’était moi qui prenais au dépourvu, pas les autres. Par réflexe, je portais ma main à mon sac pour atteindre mon revolver puis me rappelait qu’ici, cela me serait interdit. Je fermais les yeux une demi-seconde pour m’imprégner de cette idée puis jaugeais l’individu discrètement. Un jeune homme, la vingtaine calculai-je, au sourire enjôleur se dressait devant moi. Je m’arrachais au spectacle de ses lèvres souriantes pour plonger dans ses pupilles d’un bleu ciel fortement prononcé… puis me reprenais en songeant qu’il ne m’était pas permis de détailler aussi ouvertement un inconnu. Le sourire de l’inconnu s’élargit d’autant plus et il me tendit la main. Je fus d’abord surprise par ce mouvement mais la serrait mécaniquement avec un air dubitatif. Ses admirables lèvres articulèrent ces mots, mon fantasme se brisa au même moment où il me héla:

_Bonjour, vous êtes nouvelle dans le coin ? Je m’appelle Nick. Nick Williams, puis-je vous venir en aide ? Vous avez l’air perdu…

Quelle tête devais-je afficher pour donner pareille impression ? Sûrement une de celles étiquetées « aliénée dépressive », j’en avais un bon nombre du genre en rayon, hélas.

_Non, éludai-je d’un ton un peu trop sec peut être, son sourire s’affaissa imperceptiblement. Mais oui, j’accepterais votre aide avec plaisir, me rattrapais-je aussitôt –comment décevoir un tel visage ? J’emménage dans cette résidence aujourd’hui et j’avoue qu’un coup de main ne serait pas de trop… Mais si vous avez autre chose à faire, je comprendrais…

_Non, non ! m’interrompit-il. Un emménagement, c’est parfait. Je n’ai rien de mieux à faire de toute façon. Vos affaires sont dans votre coffre… ?
Ses gestes suivirent ses pensées automatiquement.

_Oh, vous voyagez léger, ironisa t-il en découvrant le contenu de mon coffre. Il saisit les deux énormes valises en prenant soin d’ignorer le petit sac à dos du fond. La galanterie n’était-elle pas portée disparue dès la fin du XIXème ? C’était ce que je pensais, avant de faire sa connaissance.

_ Vous n’êtes pas obligé, vous savez, je peux très bien m’en charger… Il leva les yeux au ciel et déposa les dites valises –qui ressemblait plus à deux énormes pataquès, si l’on oubliait leurs apparences soignées- sur le palier de la résidence. Il n’était pas censé savoir que mon ex-métier nécessitait plus de force que lui n’en aurait jamais, après tout. Je ne relevais pas, cacher mon passé faisait bel et bien parti de la mascarade.

_Si vous voulez bien vous donner la peine, ajouta t-il tout en m’ouvrant la double porte de la résidence. Indifférente, je passais le sac à dos par-dessus mon épaule, fermais ma voiture d’une pression de la main et le rejoignais sans riposter. Je passais le seuil flanquée du jeune homme, la porte d’entrée claqua, il posa mes valises sur le plancher visiblement immaculé, je souris. Il faut croire que la vie est un enchainement de portes qui se ferment, claquent ou s’ouvrent, dans le meilleur des cas.


Dernière édition par Lily B. Dark le Sam 13 Fév - 0:50, édité 1 fois (Raison : Nick vient de m'apprendre que dans une voiture, la chaine hifi est en fait, un poste radio 8D *sors* Et j'en provite pour aérer un peu mes blocs o_o")
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Nick Williams
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MessageSujet: Re: Juste une histoire de porte.   Juste une histoire de porte. Icon_minitimeMar 9 Mar - 20:04


    Nick était allongé sur son lit. Cela faisait déjà deux heures qu’il était là à contempler son plafond. Il était maintenant sûr de le connaitre par cœur sous tous ses angles. Elle était repartie, encore une fois. Après ces retrouvailles très romantiques, la belle avait du retourner à New-York. Bien entendu, ce départ n’enthousiasmait pas le jeune homme mais il ne s’y était pas opposé puisque cela servirait pour son avenir, c’était sa passion et il n’avait en aucun cas le droit de la stopper. Il préférait souffrir en prétendant qu’il était heureux pour elle. Prétendre n’est pas le mot exact, puisqu’il l’était quand même un peu. Mais l’idée de ne plus l’avoir auprès de lui le dévastait tellement qu’il oubliait de se réjouir pour elle.
    Il n’avait envie de rien, même pas de créer de nouveaux objets pour sa collection. Son inspiration «était partie en même temps que sa muse. Il attrapa son BlackBerry qui n’avait pas bougé de sa table de nuit depuis la veille et alla voir ses messages. Le dernier provenant de Dulce datait d’il y a deux jours. Il ne voulait pas la harceler, elle devait être très occupée. Mais deux jours sans nouvelles, c’était plutôt long. Il tapa : «  Coucou, j’espère que je te dérange pas et que tout se passe bien pour toi. Tu me manques. Bisous. Je t’aime. ». Il hésita un peu puis envoya.
    Dès que cela fut fait il sauta de son lit et décida d’aller prendre l’air, histoire de se changer les idées. Il attrapa ses clés qu’il fourra dans la poche se da veste en cuir qu’il venait d’enfiler, ébouriffa ses cheveux et sauta dans ses chaussures. Il sortit de la chambre et claqua la porte derrière lui.
    Il marcha longuement dans le labyrinthe des couloirs de la résidence avant d’arriver enfin devant la grande porte d’entrée. Il poussa la lourde porte vitrée et sortit. Sur le parking, à côté de sa jolie Mercedes noire était garée une Aston Martin Vanquish de la même couleur. De celle-ci sortit une jeune femme. Une grande brune perchée sur ses hauts talons. Vêtue d’une simple et fine robe noire qui laissait entrevoir de nombreuses parties de son corps nu. Il s’arrêta quelques secondes pour l’observer. Sa démarche élancée faisait faire de petits mouvement à sa robe, un peu courte pour la saison. Une ceinture argentée coupait cette robe au niveau de la taille et mettait l’accent sur ses courbes parfaites. Elle avait un regard vague et tripotait ses clés. Nick descendit les marches et la rejoignit. Il se posta en face d’elle et de sa voix grave et sexy lui demanda :

    « Bonjour, vous êtes nouvelle dans le coin ? Je m’appelle Nick. Nick Williams, puis-je vous venir en aide ? Vous avez l’air perdue… »

    La jeune femme, surprise d’être tombée sur lui répondit :


    « -Non
    . Mais oui, j’accepterais votre aide avec plaisir. J’emménage dans cette résidence aujourd’hui et j’avoue qu’un coup de main ne serait pas de trop… Mais si vous avez autre chose à faire, je comprendrais… »

    Le jeune homme afficha un sourire et interrompit la jeune femme :

    « -Non, non !
    Un emménagement, c’est parfait. Je n’ai rien de mieux à faire de toute façon. Vos affaires sont dans votre coffre… ? »

    Il n’attendit pas la réponse et se dirigea vers le coffre puis l’ouvrit. Il sortit les deux énormes valises et ne put s’empêcher de lâcher :

    « -Oh, vous voyagez léger. »

    La jeune femme, quelque peu gênée, lui répondit :

    «-Vous n’êtes pas obligé, vous savez, je peux très bien m’en charger…
    »

    Il leva les yeux au ciel et continua d’avancer avec les valises. Il monta les escalier de la résidence et poussa la porte d’entrée avant de dire à la jeune femme d’un air bourgeois :

    « Si vous voulez bien vous donner la peine, »

    Il la laissa entrer et la suivit de près. Il lui demanda rapidement quel était le numéro de sa chambre et la jeune femme lui répondit après avoir longuement fouillé dans son sac pour en sortir le papier où se trouvait le numéro. Il passa devant et marcha longuement dans les couloirs suivi de la demoiselle à qui il jetait des coups d’œil de temps en temps. Il arrivèrent enfin devant la porte de la chambre qui portait le numéro 609. La jolie brune fouilla à nouveau dans son sac pour en sortir une petite clé attachée à un petit ruban de soie noire. Elle ouvrit la porte sans problème et entra dans sa nouvelle chambre. Elle regardait autour d’elle, analysant chaque détail de la pièce. Nick entra à son tour et ferma la porte derrière lui.



HJ : Désolée pour la longueur & la nulité de mon post. J'me suis fait ridiculiser par la nouvelle que j'ai amené very sad . J'essayerais de me rattraper la prochaine fois :/.
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Lily B. Dark

Lily B. Dark


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MessageSujet: Re: Juste une histoire de porte.   Juste une histoire de porte. Icon_minitimeVen 23 Avr - 17:20

[NDLR: Maiiiiis non, dis pas de bêtise. << Ne t'en fais pas, ce qui va suivre crains sérieusement. Tu pourras plus en placer une après.]

Lorsque mes valises rentrèrent en contact avec le sol –un planché en teck noir drôlement bien choisi-, elles émirent un bruit sec qui me fit l’effet d’une décharge électrique. Je n’avais pas oublié la présence de mon homme-de-main, non. Juste que j’avais refoulé cette pensée au fond de mon crâne, pour laisser place à une autre idée. Mon attention avait été en effet absorbée une dizaine de secondes à l’agencement de ma nouvelle pièce à vivre. Simple et classe, ces mots caractérisaient bien cette ambiance soignée. Les couleurs majoritaires étaient le noir et le blanc, quelque peu ivoire. Je me demandais si la vie était agencée de la même manière et que deux catégories –le noir et le blanc- différenciaient les êtres dits « purs » des abjects, au comportement répréhensible et blâmable. Ne pourrais-je donc jamais m’introduire dans la première catégorie sans laisser de traces noirâtres sur ce joli blanc crème ? Telle était la question, les erreurs passées restent dans les annales et ne sont pas prêtes d’en disparaître, c’était d’une évidence consternante. J’avais été naïve d’espérer un réel changement. Le noir est une couleur difficile à partir, elle déteint souvent sur ce qu’elle touche. Cette règle était aussi valable pour ma nouvelle vie, l’ancienne l’entachant déjà, j’en étais persuadée. Je ne pouvais me décharger de ce pot de peinture sans en verser sur cette nouvelle toile, sur laquelle j’aurais aimé dessiner des formes plus épurées aux couleurs plus claires, voire pastelles. Qu’importe, je ferais avec et j’assumerais les conséquences de mes actes d’antan. Impossible que ces derniers ne me rattrapent ici de toute manière, me démasquer était une option inenvisageable. Je la chassais de ma tête.

Au moment où je mettais terme à mon soliloque intérieur, le téléphone de mon compagnon sonna. Je me retournais vers lui, faisant voleter au passage les volants de ma robe de couturier. Me faisant une grimace gênée et un signe de la main hésitant comme quoi il allait dans la pièce d’à côté, Nick Williams décrocha avec empressement et ajouta en un murmure qui m’était destiné:

_Je reviens dans une seconde…

Je hochai la tête, lui jetant un sourire qui eut pour effet de le faire ciller, perplexe ou admiratif, aucune idée. Sur ce, il tourna les talons et fila dans la pièce voisine que je devinais être ma chambre; la mélodie envoûtante de sa voix s’atténuant jusqu’à disparaître sous le bruit de ses pas.

A partir de cet instant, tout se passa très vite : un courant d’air provenant d’une fenêtre ouverte fit voleter les rideaux avec un air spectral et laissa filtrer un cri accablant. Ma pupille se dilata dès lors qu’elle cibla sa provenance, j’avais compris. Je n’hésitai pas une seconde et me dirigeai vers cette fenêtre. Je me débarrassais de mes sandales à talons –pourquoi s’embarrasser de tels artifices?- et les abandonnais sur le plancher. La lumière m’éblouit, je passais outre et franchissais la fenêtre qui donnait sur le parc résidentiel. Dès lors que je disparu de son champ d’attraction, il revint, sa conversation téléphonique ayant pris fin au moment même, l’ironie des choses. Je l’entendais, me hélant :

_Lily …?

Il était perdu.
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