Poker face {Nathan}

Eden s'ennuyait. Assise devant son ordinateur, surfant sur divers sites, elle cherchait désespérément quelque chose de plus intéressant à faire que de regarder un site internet qui vendait des chaussures orthopédiques. Aller à une fête ? Elle était trop fatiguée pour ça. Inviter un ou une de ses ami(e) dans sa chambre, pour papoter ? Elle était sûre que les amis en question seraient dehors, on était tout de même vendredi soir. Eden était en train de ses résigner à passer la nuit telle une geek professionnelle, devant son écran rétroéclairé, lorsque ses yeux, aujourd'hui verts, s'arrêtèrent sur une pub pour une piscine. Mais oui, bien sûr ! Elle allait se rendre à la piscine de London Artists !

Eden n'était allée que rarement à cette piscine, qui était absolument merveilleuse: plusieurs bassins de toutes tailles, des jacuzzis, des remous... de toute façon, tout ce qui se trouvait dans l'enceinte de London Artists était parfait. Vivre ici, songea Eden, c'était comme vivre dans un hôtel quatre étoiles, mais sans payer un sou. Génial !

Eden regarda l'heure. Il était vingt heures. Eden s'inquiéta un instant que la piscine ne soit fermée avant de réaliser qu'elle était, normalement, ouverte toute la nuit. Encore un point positif de cet endroit. La jeune chanteuse éteignit son ordinateur et se leva. Elle farfouilla un moment dans son tiroir à maillots afin d'en tirer celui qu'elle avait envie de mettre ce soir. Comme la plupart de ses maillots, c'était un modèle rétro, qui mettait en valeur ses attributs féminins. Eden enfila son maillot et se regarda dans la glace. Il fallait avouer qu'elle avait été bien gâtée par la nature du côté de son corps: une peau impeccable, blanche comme le marbre, un visage harmonieux, et un corps on ne peut plus sexy. Blondie songea que, à cette heure tardive, elle ne risquerait pas de croiser un mâle un peu trop collant, et c'était tant mieux, parce que les garçons qui la regardaient passer la bouche grande ouverte, c'était un peu gênant à la longue. Eden enfila un grand jean "boyfriend", qu'elle n'avait pas piqué à son copain, étant donné qu'elle n'en avait pas, mais qu'elle avait juste acehté chez Levi's (si si, en ce moment, ils font des jeans d'hommes pour femmes, je vous assure ^w^), et qui était parfait pour les journées décontractées, et un petit pull très fin beige, avec une coccinelle dans le dos. Eden attacha rapidement ses cheveux en une queue de cheval serrée. Elle fixa les quelques mèches rebelles qui retombaient des deux côtés de son visage avec des barrettes. Elle aimait avoir les cheveux bien attachés lorsqu'elle se baignait, c'était plus simple ensuite pour les brosser. Eden attrappa son sac du jour, un modèle en cuir de chez Chloé, marron, et enfila ses sandales en cuir assorties. Elle prit une serviette de bain qu'elle fourra dans son sac, pusi sortit de sa chambre.

Sur le chemin de la piscine, Eden marcha d'un pas rapide. Plus elle s'approchait du bâtiment, plus elle se rendait compte qu'elle mourait d'envie de se baigner, de sentir l'eau sur elle. C'était une sensation qu'elle avait toujours adorée: depuis toute petite, elle aimait se baigner, et pouvait passer plusieurs heures dans l'eau. A un tel point que sa famille l'avait surnommée "la fille de l'eau". Eden se sentait réellement apaisée lorsqu'elle nageait, et cette sensation lui avait trop manqué. En effet, avec le prochain lancement de son premier album, Eden avait du mal à concilier travail, amis et loisirs personnels. Donc, la piscine, aux oubliettes. Eden entra dans le bâtiment qui sentait, quelle surprise, le chlore. Elle ôta ses vêtements dans une cabine et mit toutes ses affaires dans un casier. La jeune femme entra ensuite dans la piscine à proprement parler. Elle se dirigea vers le bassin le plus proche de l'entrée, qui était aussi le plus chaud, avec une eau à 35 degrés. Eden rentra petit à petit dans le bassin et regarda autour d'elle, tout en redécouvrant avec délices cette sensation unique du corps qui entre peu à peu dans une eau délicieusement tiède. La jeune femme était, comme elle l'avait espéré, seule. Ou du moins, à peu près, car elle venait de repérer une silhouette masculine qui rentrait par l'autre entrée, celle qui donnait sur le vestiaire des hommes. Peu à peu, tandis que le jeune homme s'approchait d'elle, un sourire en coin sur son visage parfait, Eden le reconnaissait. Nathan Daniels.

(faut lui excuser la sournoiserie des vêtements, ça mettra un peu de piment pour la suite du rp XD)

Toutes les filles devaient se le demander, mais que fait le superbe Nathan le vendredi soir ? Eh bien, cela dépendait. Il pouvait arriver que j'opte pour aller boire un verre au bar, en profiter pour draguer quelques séduisantes jeunes filles et en ramener quelques unes (plus on est de fous plus on rit) dans ma chambre. Parfois, j'optais pour la soirée entre copains, qui se terminait également par ramener quelques filles dans la chambre. Le vendredi et le samedi soir étaient mes préférés, car les plus agités. Il semblait qu'à ces heures là, toutes les jolies jeunes filles sortaient de leur placard pour aller s'exposer au grand monde, et que j'arrivais toujours à en faire tomber un nombre impressionnant dans mes bras. Elles étaient toutes pareilles. Il y avait les jours à dominantes, les jours à dominer, selon mon humeur. Je n'étais pas contre toute expérience ludique, ma dernière en date étant le bondage, qui était assez .. intéressant. Qu'est une vie sans expérimentation des nouveautés ? Un ennui total. J'étais connu pour être quelqu'un qui tombait très facilement dans l'ennui et qui ne permettait jamais la mise en place d'une routine, ce qui expliquait sans aucun doute le nombre impressionnant de petites amies que j'avais pu avoir au cours de ma vie. Pourtant, j'avais fait de quitter les filles un art, jusqu'à les forcer à me quitter pour ne pas à avoir à m'embêter avec la tâche. Il y en avait même quelques unes avec qui j'étais resté amis, et tout cela, sans jamais leur faire de mal. Car me forger une réputation de méchant n'était pas dans mon intérêt. Surement que toute la population de London Artist était au courant du libre service à lequel je me livrais, mais ça n'empêchait toujours pas toutes les filles naïves de se retrouver sans vêtements en moins de cinq minutes. Ce soir là, eh bien .. Il fallait que je me décide sur la destination de ma prochaine étape drague. Le fait était qu'après une journée intensive de sculpture, j'étais assez épuisé mon esprit et n'avait plus assez de forces pour réfléchir à de superbes phrases pour les faire glousser, et qu'il fallait que je trouve un plan surement plus calme. Éviter donc de sortir de la résidence, ce qui était en général l'occasion pour moi de boire et de me retrouver dans un lit inconnu. Peut-être prendre un bain, lire un bon livre avec une .. Oh ! La piscine. Je n'étais pas particulièrement bon nageur, mais me retrouver dans l'eau avait le don de me détendre. En plus de ça, il y avait la mince possibilité de voir une superbe fille en maillot de bain. C'était bon, parti pour la piscine.

Même si le froid rendait incroyablement sexy, je n'étais quand même pas assez masochiste pour aller marcher jusqu'à la piscine vêtu seulement d'un caleçon de bain, et je prenais soin de me couvrir légèrement. Quand je disais légèrement, c'était légèrement, étant donné que je ne passais qu'un mince t-shirt par dessus moi et un pantalon. Quand aux habits de rechange .. Ah, si la soirée se terminait comme je le prévoyais, il n'en aurait même pas besoin. Un sourire aux lèvres, et déçu de ne pas pouvoir y arriver les lunettes de soleil au nez car, eh bien, il faisait nuit, je quittais le bâtiment des sculpteurs pour se diriger vers la piscine. Mon ventre fit des gargouillis, surement à cause du fait que je n'avais pas mangé de la journée, mais j'écartais l'idée d'aller manger quelque chose avant, par peur de manquer quelque beau spécimen de femme qui pouvait éventuellement faire trempette à ce moment. Arrivé à la piscine, je me dirigeais vers les cabines, sans même faire attention au vestiaire dans lequel j'entrais, en l'occurrence celui des femmes, -ce n'était pas à cette heure là qu'on allait pouvoir me faire un procès-, et enlevais mes maigres habits pour les placer dans un casier. Je faisais un rapide tour de ceux-ci pour déterminer si l'un d'eux était déjà occupé par les affaires d'une demoiselle, et après une petite marche, je découvrais en effet un casier fermé à clé. Parce que ce genre de trucs n'était absolument pas sécurisé, je revenais au mien pour prendre un lime à ongles -ne me demandez pas comment ce genre de trucs se trouve sur moi-, et arrivait sans trop de mal à ouvrir celui-ci. Méfait ou pas ? Je ne le savais pas encore. Le pantalon me fit peur, il ressemblait à un modèle masculin, mais à la vue du t-shirt, je me ravisais .. Quel homme pouvait porter une coccinelle dans son dos ? Non, définitivement une femme. Pour pimenter les choses, je prenais les affaires qui étaient dans le casier -bon, je laissais le sac quand même, je ne voulais pas passer pour un voleur-, et, après l'avoir refermé, je me dirigeais avec ces habits dans les mains jusqu'à mon casier, enlevais mes propres habits de celui-ci, et me dirigeais vers l'entrée de la piscine. Il ne restait plus qu'à espérer que la fille en question soit sexy, sans quoi j'avais perdu du temps à déverrouiller un casier et à paraitre bien pour rien du tout.

Maintenant que j'étais sure qu'il y avait bien une fille à l'intérieur de la piscine, je ne pouvais courir le risque de passer pour un pervers en sortant des vestiaires réservé à celles-ci, et allait bien vite ranger mes affaires et celles de l'inconnue dans un casier réservé aux mâles. Après m'être passé une main dans les cheveux devant un miroir pour bien paraître, je prenais une respiration et sortais de la salle, un sourire aux lèvres. Il semblait, à première vue, n'y avoir personne, mais après avoir fait un tour de tête, j'aperçus une blonde dans un bassin, juste à la sortie des vestiaires des filles. Je la connaissais. Et en effet, elle était sexy. Mon petit plan machiavélique n'était que plus génial sachant qui était ma victime, et c'est avec un sourire amusé et malicieux que je m'approchais du bain. « On fait trempette ? » Je ne me jetais pas dans le bassin, mais y rentrais avec grâce et prestance -ou en tout cas je faisais tout pour-, et fixais la jeune fille qui se trouvait devant moi. Elle devait revenir dans mon lit, une seconde fois, dieu tout puissant. Ou Satan tout puissant, puisque je savais bien que Dieu ne devait pas être super d'accord pour les relations sexuelles avant le mariage. Ou parfois, pour les relations sexuelles .. du tout. Ce que j'aimais à propos de la piscine, c'était que l'on pouvait voir des filles en maillot de bain. Mais évidemment, quand celles-ci marchaient autour, parce qu'à l'intérieur de l'eau, eh bien .. On ne voyait rien. D'un autre côté, cela permettait de se livrer à des caresses sans que ce soit visible. Je me plaçais à une distance raisonnable, et m'accoudais au bord. « Je ne pensais pas que tu étais du genre à aller à la piscine .. Seule .. Un vendredi .. A cette heure là. » Je haussais le sourcil, feignant m'intéresser à sa vie sociale, et m'étirait de fatigue en levant mes bras haut, histoire de montrer mes muscles au passage. « Toi évidemment, tu pousses la chansonnette, alors je suis sure que tu es toujours .. en pleine forme. La sculpture, c'est plus .. physique. » J'exprimais un petit rire, et avec un regard en coin, ajoutais une phrase. « Enfin évidement, ce n'est pas ce qui m'épuise le plus .. »

Un sourire se dessina sur la bouche d'Eden lorsque le jeune homme se glissa dans l'eau à côté d'elle. Eden avait passé une nuit on ne peut plus agréable en compagnie de ce jeune homme. A vrai, dire, c'était sûrement une des meilleures nuits qu'elle ait passée. Et visiblement, vu à quel point Nathan semblait avoir envie de la remettre dans son lit, ça lui avait plu aussi. Eden aimait se sentir désirée. Même si elle aussi avait bien envie de retourner visiter la chambre de Nathan, elle allait le laisser un peu mijoter. C'était une sorte de jeu, auquel elle était assez douée.

Même si Eden couchait parfois avec des garçons qu'elle ne connaissait pas une journée auparavant, elle ne se considérait absolument pas comme une pute. Seulement, elle aimait prendre du bon temps, et passer la nuit dans les bras d'un homme était une bonne façon de se faire plaisir. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un expert en la matière comme Nathan Daniels. De plus, à London Artists, tout le monde, ou presque, couchait avec tout le monde. D'une part, parce que c'était comme ça, les artistes sont souvent assez libérés. Et d'autre part, parce que London Artists était, entre autres, réputée pour son ambiance cool et hippie. Bref, Eden ne culpabilisait absolument pas lorsqu'elle se réveillait à côté d'un homme dont le prénom lui échappait parfois. Ce qui, précisons-le, n'était pas le cas du prénom de Nathan, puisqu'elle l'avait répété assez de fois pendant l'acte, elle ne pouvait pas l'oublier. Dieux du ciel, que ce mec était doué ! Eden, rien qu'en y repensant, en avait des frissons. Eden était censée être amoureuse. Elle était amoureuse, de James Watson. Mais, en attendant qu'elle ose se déclarer, elle prenait son pied dans le lit d'un autre. Lorsque James et elle seraient en couple, ce qui n'arriverait peut-être pas, elle arrêterait de jouer à saute-garçon et se calmerait. Parce qu'un mec aussi beau et sexy que James Watson, on ne le trompe pas. A moins de s'appeler Jennyfer Scofield, mais ça, c'était une autre histoire.

Bref. Eden, désormais, se trouvait en face d'un des plus chauds lapins de la Résidence, dans une piscine vide de monde. De quoi s'imaginer des histoires affolantes, n'est-ce pas ? Mais pour l'instant, elle préféra jouer la carte de l'indifférence. Nathan détesterait ça, elle le savait, mais c'était tellement drôle de le faire mariner dans son impatience !

Nathan. Comment vas-tu ? Pourquoi je suis ici un vendredi soir ? Mais parce que je suis fatiguée, figure-toi. Si, si, chanter est fatiguant. J'ai passé la journée à répéter pour mon concert de demain, et j'ai besoin de me détendre...

Eden sut tout de suite à quoi pensait Nathan lorsqu'elle exprima son envie de se détendre. A coup sûr, le beau gosse était en train de se dire qu'elle pourrait se détendre dans son lit à lui. Mais ça, on verrait plus tard. Eden sourit lorsque Nathan fit une allusion - très délicate, comme à son habitude - à sa vie sexuelle très active.

Tu m'étonnes. Tu les comptes, tes conquêtes ? Tu en es à combien ?

Imperceptiblement, avec un sourire en coin, Eden se déplaça un peu dans la piscine. Le sol était en pente. Ce déplacement lui permit de sortir un peu de l'eau, dévoilant désormais son décolleté pigeonnant. Mais, comme pour contredire ce geste engageant, elle s'éloigna légèrement de Nathan. Haha. C'était vraiment drôle de jouer avec ce garçon.

Dire que je traitais toutes les femmes de la même façon était une insulte, même pour moi. Je pouvais avoir l'air de quelqu'un qui se fichait absolument des sentiments des filles et qui ne s'en servait que pour prendre son pied, la relation allait beaucoup plus loin que ça. Il y avait bien sur les coups d'un soir, et puis, il y avait les petites histoires. Tout était raccourci, chez moi. Je prenais un temps très rapide pour sculpter, pour manger, et pour avoir des histoires d'amour. Le seul truc que mon cerveau n'arrivait pas encore à faire en accéléré était d'aller d'un point à un autre sans se perdre, mais j'y travaillais activement. Je traitais les filles comme tous les garçons le faisaient avec leur petite amie, et rompais avec elles comme tous les autres le faisaient. Et si cela prenait deux jours pour moi, cela prenait des mois pour eux. Pourtant, l'attachement que j'essayais de créer entre les deux personnes était réel, même si les larmes n'étaient pas exactement de mise, sauf pour les sottes, à la fin de cette relation non exclusive. Je ne réservais bien sur ces traitements spéciaux aux femmes qui me semblaient dignes, intelligentes, belles, et avec un caractère fourbe. Celles qui étaient fortes. Comme Eden en quelque sorte, celle que j'aimais appeler mon ange du moment. Peut-être dans quelques jours ce serait quelqu'un d'autre, mais j'aimais m'accrocher à elle avec obsession et lui montrer tout l'intérêt que je pouvais lui porter. Tandis qu'elle jouait avec moi et mes besoins masculins, me tirant et me repoussant tour à tour. Je ne pouvais pas dire que ça ne me plaisait pas, en fait, je me livrais moi même à ce jeu lorsque l'humeur y était. Tomber amoureux ? Quelle foutaise. L'amour comme l'appelaient tous ces gueux n'était que de l'attirance sexuelle partagée, rien de plus. Combien de relations ont réellement duré toute une vie ? Seuls les hypocrites restaient ensemble, en prétendant toujours s'aimer. Ils se lassaient. Je me lassais beaucoup plus vite. Pour l'instant, je n'étais surement pas capable de démarrer une relation qui pouvait durer plus d'une semaine. Bon, il y avait aussi mes « petites amies ». Mais en fait, elles étaient plutôt des couvertures que des petites amies à proprement parler, et elles étaient souvent trop prudes pour oser s'aventurer dans le lit en ma compagnie.

Le mot « détendre » de ses paroles ne fit que renforcer mon sourire, mais je me tenais immobile comme un bon petit chien dressé. Après tout, le pouvoir qu'elle avait sur moi devait lui faire incroyablement plaisir. Elle devait s'amuser. Cela m'allait, plus on attendait, plus les étreintes seraient sauvages. Je le savais d'expérience.

▬ Tu me connais, il est rare que je sois de mauvaise humeur. Surtout maintenant, en si charmante compagnie. Si j'avais été libre, ça aurait été avec plaisir que je serais venu t'écouter chanter, mais il semblerait que quelques .. personnes ne soient d'accord pour me laisser une nuit de repos.

Si l'idée de faire allusion aux autres filles ne me venait même pas à l'idée avec certaines femmes que je devais charmer pour une nuit, je le faisais constamment avec les anges. Car elles n'étaient pas naïves, elles savaient tout, et qu'en plus de faire remonter mon amour propre, cela renforçait mon image auprès de la déesse. Elle me posait les questions, et j'exprimais un petit rire.

▬ Je ne compte plus. Il ne faut pas faire honte aux autres jeunes hommes. J'ai par contre un cahier, où sont listés tous les noms. Ceux que je ne connais pas .. sont remplacés par des croix. Il ne reste d'ailleurs plus beaucoup de pages.

Lorsque le corps d'Eden sortit quelque peu de l'eau, je ne lassais pas mon regard loucher directement vers son décolleté. J'étais peut-être un « homme à femmes », mais je n'étais pas vulgaire. Encore moins malpoli. Même si je gardais mes yeux dirigés vers la jeune femme en général, je plissais légèrement les yeux à cette délicieuse vue, tandis qu'elle jouait encore avec moi en s'écartant quelque peu.

▬ Ne t'éloignes pas, je peux réfréner mes pulsions.

Je me rapprochais rapidement d'elle, pour ne pas lui laisser le temps de s'enfuir, et me mettait à une distance qui ne séparait nos peaux que de quelques centimètres.

Eden ne put empêcher son coeur de se serrer lorsque Nathan lui dit qu'il ne pourrait pas venir à son concert. Eden avait toujours préféré savoir que quelqu'un qu'elle connaissait et qu'elle appréciait se trouvait dans le public lorsqu'elle chantait. Malgré ses dehors de femme courageuse et forte, Eden avait ses peurs, comme tout le monde. Et chanter devant une salle remplie d'inconnus faisait partie des choses qui lui faisaient peur. Dès qu'elle savait qu'un de ses amis se trouverait dans la salle, cette peur s'évanouissait. Eden, donc, avait espéré que Nathan puisse venir. Seulement, bien sûr, sa vie de coureur de jupons lui interdisait toute sortie en solitaire. Eden eut soudain une idée. Avec un air malicieux, elle prononça les mots suivants:

<< Certes, tu n'as pas une nuit de libre. Mais... Et si, demain, c'est moi qui te réserve pour la nuit ? Comme ça, tu pourrais venir me voir, et on pourrait... disons... passer un peu de temps ensemble ensuite ? >>

Eden adressa son sourire charmeur à Nathan. Ce sourire avait la propriété merveilleuse de faire fondre quiconque le voyait. Tous deux savaient ce qu'Eden voulait dire par "passer un peu de temps ensemble". Cela signifiait "prendre une chambre d'hôtel" ou "échouer dans la chambre d'Eden ou celle de Nathan". Si Eden n'avait pas voulu passer la nuit dans le même lit que le garçon, elle aurait précisé ses intentions, par exemple "se promener", ou "boire un verre". Là, c'était clair comme de l'eau de roche, surtout pour un esprit tordu comme celui du jeune homme. Pour convaincre le jeune sculpteur de venir assister à son concert, Eden ajouta:

<< J'ai peur quand je suis devant un public inconnu. Avec toi, j'aurais moins peur, et mon spectacle sera bien meilleur.>>

Entre-temps, Nathan s'était rapproché d'elle. Ils ne se trouvaient désormais qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Eden pouvait entendre le souffle de Nathan, et elle devinait à son rythme qu'il avait envie d'elle, au moins autant qu'elle avait envie de lui. Eden tendit la main et la posa sur la joue du sculpteur.

<< S'il te plaît... >>

Le sourire d'Eden se transforma en une moue charmeuse. Elle avait vraiment envie que Nathan vienne la voir à ce concert. Sa main fine descendit dans le cou du jeune homme, s'y attardant un instant. Elle sentait le pouls de Nathan, au moins aussi rapide que le sien. Ensuite, elle continua son chemin, descendant le long du torse du jeune homme. Même s'il était très mince, Nathan était aussi incroyablement muclé. Elle sentit les muscles se contracter tous ses caresses. Au moment où sa main passait sous le niveau de l'eau, se rapprochant de l'élastique du maillot de Nathan, elle la retira. Eden croisa le regard du sculpteur, pour voir si son geste avait eu l'effet escompté, à savoir, l'augmentation du désir de Nathan pour elle. C'était incroyable à quel point des gestes pouvaient être efficaces. Une caresse qui s'arrête au moment fatidique, c'était un merveilleux moyen pour laisser l'autre pantelant de désir. Eden s'amusait beaucoup, et elle savait que Nathan aimait cela aussi.

Mon sourire s'agrandissait au fur et à mesure que des paroles que j'aimais entendre sortaient de la bouche d'Eden. « Passer un peu de temps ensemble », expression bien tournée pour dénommer des activités très peu catholiques. Moi qui ne rêvait que de passer une nuit encore avec cette tigresse, j'étais pour le moins servi. J'avais tout appris pour satisfaire les créatures féminines, et je devais avouer que, durant la nuit que nous avions passé ensemble, la délicieuse jeune fille m'avait rendu la pareille. Elle était magnifique, j'étais fantastique, nous formions au lit une paire presque parfaite. Elle n'était pas la seule qui avait pu me provoquer autant de plaisir, mais il fallait avouer que cette race se faisait de plus en plus rare. Autant en profiter avec celle que j'avais à disposition, pour remettre la machine en route une fois de plus. Comment refuser une telle proposition ? J'étais prêt à laisser tomber toutes les vulgaires poupées que je pouvais bien voir le lendemain pour passer une nuit avec Eden.

« Évidemment cela change tout .. Laisses moi y réfléchir un instant, veux tu. »

Je plissais les yeux et la laissais continuer à me convaincre. Après tout, j'étais persuadée qu'elle avait apprécié notre nuit passée autant que j'avais pu le faire, et qu'elle ne serait absolument pas contre un nouveau tour de selle. Son sourire charmeur fit grandir le mien, et je m'imaginais déjà la scène du lendemain. Comment attendre jusque là ? C'était proche du supplice. Surement que je demanderais quelques services à d'autres connaissances, ou que je me plongerais uniquement dans la sculpture pour faire passer le temps plus vite. L'argument suivant était peu convaincant pour une personne telle que moi, mais une raison plus charmante d'accepter l'invitation.

« J'imagine que ce serait cruel de priver les autres spectateurs d'un meilleur show .. »

Alors que je me délectais de la vue d'un si beau corps à une proximité plus que dangereuse du mien, je sentais sa main sur ma joue et retenais un bref instant ma respiration. Sa main était mouillée, bien évidemment, mais toujours aussi douce. Mon sens du toucher se délectait, ma respiration s'accélérait, mon cœur battait de plus en plus vite. Elle demandait s'il te plait, et cela me plaisait. J'aimais que l'on me demande, pour savoir qu'une réaction ou une autre suivrait ma réponse. De ce que j'allais choisir, j'aurais le droit à un bon traitement ou non, et il semblait que j'avais tout intérêt à faire ce qu'Eden attendait de moi. Néanmoins, au lieu de le présenter comme un chantage « sinon .. », elle le présentait comme si j'étais en position de pouvoir, chose qui était loin de me déplaire. Sa main se déplaça, descendante, le rythme de mon cœur s'accélérant au fur et à mesure du parcours de cette baladeuse, et comme je m'y attendais, elle s'arrêtait toujours à la limite. Mes muscles se détendirent pendant que je poussais un petit soupir.

« Je suppose que je n'ai d'autre choix que de venir .. »

Mon regard détailla le peu que du corps que la jeune fille laissait sortir de l'eau. Malheureusement, ses cheveux étaient attachés, et je ne pouvais profiter de l'occasion pour passer une main hagarde dans ceux ci ruisselants. Je me rapprochais d'elle, collant mon torse contre sa poitrine, et approchait ma bouche de son oreille, pour simplement chuchoter.

« Mais il me semble que toute faveur, nécessite au moins un avant goût .. »

Je déposais un unique baiser dans son cou, et relevais légèrement la tête, de façon à placer ma joue contre la sienne, mes deux mains caressant ses épaules, et ses avant bras.

La bouche sexy d'Eden se fendit d'un immense sourire lorsque Nathan accepta de venir la voir à son concert. Elle savait très bien que le dernier argument qu'elle avait évoqué, le fait que le show serait meilleur avec lui dans le public, importait peu à Nathan. Pour lui, c'était seulement le fait de pouvoir passer une nuit avec elle qui lui plaisait. Ou peut-être avait-il de la sympathie pour elle, mais cela n'allait pas plus loin. Eden savait pertinemment que Nathan la considérait seulement comme une de ses nombreuse conquêtes. Elle n'avait aucun doute là-dessus, et c'était pour cela que ça marchait si bien, leur petit jeu: ils savaient très bien ce que l'un pensait de l'autre. Comme ça, pas de malentendus, pas de "je croyais que tu m'aimais", et autres complications: seulement du plaisir, sans prise de tête. De toute façon, aucun risque qu'Eden ne tombe amoureuse du jeune sculpteur: son coeur était déjà occupé par une paire d'yeux bleus azur magnifiques, appartenant à un certain photographe du nom de James Watson. Et dès qu'elle aurait un signe comme quoi James partageait ses sentiments, elle arrêterait de voir Nathan. Parce qu'elle n'était pas du genre à tromper qui que ce soit, la petite Eden. Pour l'instant, elle passait le temps avec Nathan, sans toutefois le considérer comme un objet, étant donné qu'il était quand même incroyablement merveilleux au lit. Et gentil et intelligent, par-dessus le marché.

Bref, Nathan venait d'accepter d'assister au concert d'Eden, et celle-ci pensait déjà à la nuit qu'ils passeraient ensemble ensuite. Car bien entendu, l'histoire du concert, même si Eden préférait réellement chanter avec une connaissance dans le public, n'était qu'un prétexte pour attirer Nathan sous la couette avec elle. Car, même si elle jouait à ne pas céder tout de suite à ses avances, elle avait largement aussi envie de lui que lui d'elle. Comme en témoignaient les frissons qui la saisirent lorsqu'il se rapprocha à nouveau d'elle. Désormais, leurs peaux étaient en contact. Nathan évoqua un "avant-goût" qu'il exigeait, avant de déposer ses lèvres sur le cou d'Eden. Eden frissona. Comment ce mec connaissait-il son point faible ? Eden ne pouvait pas résister aux baisers dans le cou. Elle murmura:

Mon Dieu, Nathan, comment as-tu découvert mon plus grand secret ?

Eden ferma les yeux un instant en sentant les mains de son amant d'un soir qui caressaient ses bras, avec une délicatesse infinie, comme si elle avait été en porcelaine. On voyait que Nathan couchait avec des filles depuis longtemps: il savait exactement comment les rendre folles. Résultat, Eden finit par craquer définitivement. Au diable le petit jeu, elle n'en pouvait plus. Elle tourna la tête, afin de se trouver juste en face du visage de Nathan. Elle le regarda un instant dans les yeux, puis ses mains se posèrent sur la nuque du garçon, et elle l'attira doucement vers elle. Enfin, leurs lèvres se rencontrèrent, en un long baiser dans lequel Eden exprima la force de son désir. Ses mains se promenaient sur le corps musclé de Nathan, ses épaules, son dos... Elle n'avait même pas besoin d'y réfléchir, ses gestes se faisaient naturellement. Enfin, Eden mit fin au baiser. Elle recula légèrement son visage, ses bras entourant toujours le cou du sculpteur. Elle lui lança son regard de braise, celui auquel personne ne résistait. Soudain, poussée par une envie de jouer à nouveau avec le désir de Nathan, elle recula puis plongea sous la surface de l'eau. elle reparut deu mètres plus loin. Là, elle ôta son élastique - une femme, c'est plus sexy les cheveux lâchés - et secoua la tête afin de remettre ses cheveux en liberté. Ceci tout en ne quittant pas Nathan de ses yeux verts.

J'aimais les filles qui ne feignaient pas l'indifférence, qui ne contenaient pas leur corps et leurs sensations et qui les exprimaient comme l'être humain qu'elles étaient. Je pouvais observer ce que provoquait mes gestes sur le corps d'Eden, autant qu'elle pouvait se délecter de mes réactions à ses caresses exquises. Je ne savais pas si l'acte en lui même était meilleur que tout ce qui précédait l'acte, me plaisant dans les sous entendus et les caresses subtiles qui précédaient tout pas en avant. Elle était aussi bonne que moi pour jouer avec le désir, faire monter le plaisir jusqu'à ce que l'explosion finale soit meilleure que tout, et ne pouvais qu'attendre ce moment autant que profiter de ce que je vivais à l'instant. Je n'avais aucune idée de ce qui allait se passer après, après demain, si elle accepterait de renouveler l'expérience ou si elle s'arrêterait là. Il était évident que la première hypothèse était celle qui me plaisait le mieux, mais je craignais que cela stoppe à un moment où à un autre. Avec les autres qui lui ressemblaient, il y avait toujours le moment où elles trouvaient le prince charmant et ne s'adonnaient plus à ce genre de plaisir. Je devais être le seul qui restait à la conquête de plus et plus de filles, sans jamais rechercher de relation sérieuse. Emily me sermonnait, mais après tout, je n'étais pas sur de pouvoir m'engager un jour. Les sensations avec chaque fille était toujours les mêmes, et j'avais l'habitude de prévoir trop facilement leurs réactions. S'il fallait que je tombe amoureux un jour, ce serait d'une fille imprévisible, étrange, presque cinglée. Il faudrait absolument qu'elle ne me ressemble pas, car j'avais tendance à haïr ce genre de filles. Je haïssais mes sosies, quelle ironie, hein ?

« Que veux tu, je suis un dieu. »

Beaucoup de filles adoraient les baisers dans le cou, il était évident que je jouais sur la sécurité pour le moment. D'autres aimaient les mordillements d'oreille, les caresses du cuir chevelu, d'autres des choses plus .. extravagantes. Je me rappelais très bien de cette fétichiste des pieds qui voulait que je lui lèche les orteils. Effrayant. En tout cas, j'avais apparemment visé tout juste pour Eden, que je sentais frémir de plaisir. Je savais qu'elle allait craquer, mais peut-être pas aussi vite. Je fus pris de cours lorsqu'elle s'empara des miennes, mais répondis très vite à son baiser aussi passionément qu'elle avait pu me le donner. Alors qu'elle caressait mon torse, qui se contractait au rythme de mon plaisir, je caressais moi même son dos et le haut de ses hanches avec toute la délicatesse du monde. Je devais avouer que j'aurais pu continuer ce baiser pendant un très long moment si des idées beaucoup plus excitantes ne me passaient pas par l'esprit, et restais quelques moments les yeux fermés alors qu'Eden s'était retirée, gardant tout de même ses bras autour de mon cou. Alors qu'elle me lançait un regard de braise, j'en lançais un doux, et alors que je m'apprêtais à repartir à l'assaut de ses lèvres, elle disparut sous l'eau, me laissant frustré, mais toujours excité. Surement parce qu'elle se croyait dans une série comme Alerte à Malibu, ou dans une pub pour Loreal, la jeune fille détacha ses cheveux et les agita, encadrant son visage adorable. Je ne pouvais raisonnablement dire qu'elle n'était pas incroyablement sexy, et je plongeais moi même dans l'eau. Il me fallut nager jusqu'au sol de la piscine pour poser mon doigt sur le pied d'Eden, puis remonter le long du côté de son corps, jusqu'à ce que je ressorte de l'eau. De là, je plaçais la paume entière de ma main et remontais encore jusqu'à son front, pour ensuite passer une main dans sa chevelure trempée. J'approchais ma figure d'elle, pour que nos fronts et nos nez se touchent, et respirais lentement, de manière à ce que ses lèvres soient caressées par mon souffle.

« Tu m'autorises ? »

Je passais les mains dans son cou, et après l'avoir caressé un moment, je détachais les lanières de vichy décoratives. Je les descendais jusqu'à la deuxième lanière, seule chose qui retenait le haut de son bikini, et passais un unique doigt en dessous, attendant son feu vert.

Eden eut un petit rire lorsque Nathan dit qu'il était un Dieu. Il était incroyablement modeste. C'était souvent le cas des garçons beaux et intelligents: ils aimaient se vanter. Même pour rire, comme c'était le cas de Nathan.
Seule au bout de la piscine, fixant toujours Monsieur le Dieu de ses yeux enjôleurs, Eden songea qu'elle aurait du mal à se passer de ces moments exquis avec le jeune homme. Bah, ils pourraient toujours rester amis. Mais ça, c'était si James partageait ses sentiments. Et d'après le trouble qui s'était installé entre eux à la séance photo, c'était peut-être le cas. Eden décida qu'elle profiterait au maximum de ses derniers moments avec le Dieu grec, histoire de ne rien regretter ensuite.

Dans tous les garçons avec qui Eden avait passé une nuit, il y avait des tas de genres différents. Ceux qu'elle aimait le moins, c'étaient ceux qui la traitaient comme un objet, rien d'autre. Heureusement, elle avait appris à les repérer de loin, et faisait en sorte de les décourager dès qu'ils essayaient de la draguer. A l'inverse, Eden aimait par-dessus tous ceux - rares - qui couchaient avec chacune de leurs conquêtes comme s'ils étaient amoureux d'elles: avec une tendresse et une délicatesse infinies. Nathan faisait part de ces garçons-là. Du moins, avec Eden, il se comportait ainsi. Elle ne savait pas s'il traitait toutes les filles comme ça. Ce qui comptait, c'était qu'avec Eden, il était doux et adorable, pile comme elle l'aimait.

Au bout de quelques instants d'observation mutuelle, Nathan finit par passer sous l'eau. Il avança vers Eden, toujours submergé, et celle-ci se demanda ce qu'il allait encore inventer pour la faire frémir. Elle rit lorsque le garçon posa ses doigts sur son pied. Au fur et à mesure que la main de Nathan, doucement, remontait vers le visage pâle d'Eden, sa respiration s'accélérait. Eden ferma un instant les yeux lorsque Nathan passa une main dans sa chevelure blonde. Le garçon approcha son exquis visage de celui, tout aussi joli, d'Eden, qui eut un sourire. Par jeu, et comme leurs bouches se trouvaient à quelques millimètres l'une de l'autre, Eden avança les lèvres et attrappa celles de Nathan, dans un baiser court mais non moins délicieux.

Nathan passa ensuite à l'étape supérieure, qui consistait à ôter le maillot d'Eden. Mais avant, tout en caressant le cou sensible de la jeune chanteuse, il fit quelque chose qui fit halluciner Eden: il lui en demanda la permission. Eden émit un petit rire puis répondit:

Quel gentleman ! Bien sûr que je t'autorise. Tu mérites bien un remerciement pour avoir accepté d'assister à l'un de mes ennuyeux concerts...

Le sculpteur s'exécuta donc, et Eden se retrouva presque nue, sa poitrine généreuse dévoilée. Eden se mordit la lèvre en croisant le regard févreux de Nathan. Sa poitrine faisait toujours cet effet aux garçons. Pour détourner le regard du garçon de ses seins, Eden prit son visage entre ses mains et déposa un baiser aux comissures des lèvres. Ensuite, elle l'embrassa franchement, réitérant ce qu'elle avait fait quelques minutes plus tôt, car elle avait cru comprendre que cela avait plu à Nathan: un long baiser passionné.

(j'espère que ça t'ira (L) désolée de pas avoir répondu hier)

Je ne savais pas pour encore combien de temps j'allais pouvoir profiter de l'honorable présence d'Eden dans mon lit -ou dans ce cas là dans la piscine-, il fallait donc que tous les moments soient assez parfaits pour en garder de jolis souvenirs. Je ne la connaissais pas, je ne savais pas qui elle fréquentait, qui étaient ses amis, si elle avait des vues amoureuses. Le jeu était de prétendre connaître l'autre par cœur, et de ne jouer sur ça que dans le plaisir charnel. Ayant agit comme je le faisais avec Eden en ce moment des dizaines de fois avec d'autres chanceuses -elle faisait partie de la plus haute catégorie que j'avais inventé-, les gestes me venaient naturellement. Il n'était pas dans ma nature de m'angoisser, je restais toujours calme en toute circonstance, et même les plus critiques. On me le reprochait, ou au contraire, on appréciait cette qualité. En apparence, je pouvais bien prétendre être le garçon parfait que toutes les filles rêvaient d'avoir, si l'on mettait de côté ce petit côté volage qui m'était caractéristique. Je ne savais s'il était possible de s'amuser durant toute une vie, mais si on le pouvait, il était évident que je ne ferais que ça.

Même si, n'étant pas particulièrement méchant, j'avertissais grâce à des sous entendus avant la mise en scène en elle même que cela n'allait pas être une relation de type sérieuse -je n'étais pas insensible et les femmes qui pleuraient de tristesse me rendaient maussade-, il y en avait toujours qui finissaient par tomber amoureuse de ma personne, ou alors le prétendaient. Eden savait. Nous ne nous étions rien dit, mais pourtant elle savait, que dans quelques temps -laps je l'espérais plutôt long-, nous nous séparerions, et nous diront peut-être des bonjour dans les couloirs. Rien de plus. Cela me déprimait quelque peu, car chercher une perle était un travail dur et intensif, et que j'étais heureux d'être tombé sur sa personne qui me satisfaisait plus qu'à l'habitude. Pourtant, nous n'avions passé qu'une nuit ensemble. Toutes les nuits que je passais étaient amusantes -sans aucunes exceptions-, mais il y en avaient qui étaient fantastiques, comme celle que nous avions passé.

J'espérais qu'elle ne m'en voudrait pas trop pour avoir fait disparaître les vêtements de son casier, mais après tout, cela donnait une excuse pour que nous restions plus longtemps à la piscine. Je ne m'en faisais pas, comme d'habitude. J'étais pratiquement sur qu'elle ne m'en voudrait pas, ou alors elle feignerait être énervée pour ensuite tomber dans mes bras, parce que c'était incroyablement excitant. J'aimais voir si elle prenait des initiatives ou pas, savoir que je contrôlais la situation, étant donné qu'elle avait finalement cédé à la tentation, et elle s'emparait de ma bouche alors que je la taquinais.

Elle acceptait, bien que j'avais difficilement imaginé le fait qu'elle aurait choisi l'autre option, et entreprenais de décrocher la dernière lanière du haut du maillot. Je jetais le minuscule bout de tissu sur le côté, et comme j'étais trop près d'elle pour feindre la regarder alors que je regardais en fait sa poitrine imposante, il était alors assez difficile de ne pas remarquer que mon regard était dirigé droit vers le bas. Je devais compter dans le top des garçons de mon âge qui avaient vu le plus de poitrines dans leur vie, et je pouvais sans doute assurer que celle d'Eden figurait également dans le top des plus belles. La magnifique vue m'arracha une grande respiration, tandis qu'elle prenait ma figure entre ses mains, surement pour remettre à son endroit mon regard étrangement déviant. Je fermais les yeux tandis qu'elle m'embrassait, et répondit à son dernier baiser avec autant de passion que je le pouvais.

J'entreprenais alors d'embrasser la commissure de ses lèvres, sa joue, le lobe de son oreille. Je descendais dans le creux de la mâchoire, et descendais dans le cou, prenant mon temps sachant son penchant pour cette petite chose. Puis, je descendais graduellement, embrassant toute peau qui m'était possible de voir, mais il était évident que le fait que nous nous trouvions dans une piscine n'arrangeait en rien les choses. Je devais alors m'arrêter à l'endroit où l'eau s'arrêtait, ce qui n'allait guère plus loin que le niveau de sa poitrine, et m'affairais quelques longs instants sur ses seins dévoilés. Je remontais alors, reprenant le chemin inverse de celui que je venais juste d'emprunter, pour revenir à sa bouche et l'embrasser. Une de mes mains tenait fermement ses cheveux, et je plongeais l'autre sous l'eau pour tenir sa taille, et en profiter pour caresser son dos.

Nous étions au milieu du bassin, et j'entreprenais de passer mon bras derrière les genoux de la belle en plongeant un peu, pour remonter soudain et la tenir sur le dos dans mes bras. Il me fallut peu de temps pour atteindre le bord du bassin, sur lequel nous pouvions nous appuyer sans aucun problème, et je décidais d'y coller Eden tandis que je recommençais à l'embrasser. Il était inutile de parler, et souvent, les mots gâchaient la magie du moment. Tout ce qu'il fallait espérer, c'était qu'ils étaient les deux seuls assez fous de la résidence pour aller se baigner à une heure pareille, et qu'un imprudent de rentre pas dans le bâtiment au mauvais moment. Je repassais ma main dans le dos de la jeune fille, et lui caressait la peau tandis que nos langues s'entremêlaient, jusqu'à descendre un peu plus ma main pour caresser ses courbes parfaites. Par dessus le maigre tissu d'abord, puis j'engageais ma main sur la peau douce et plongée dans l'eau, me coupant à toute perception extérieure. Nous n'étions que deux.

Eden sourit en voyant l'expression de Nathan lorsqu'il avait détaché entièrement le haut de son maillot: il avait eu exactement la même expression que la première fois qu'il avait vu la poitrine de la musicienne, pendant cette nuit merveilleuse qu'ils avaient passé ensemble. Ce soir-là, ils s'étaient rendus à une fête, l'une des nombreuses fêtes données par la Résidence. En passant devant Nathan, Eden avait perdu une de ses boucles d'oreilles. Le gentleman qu'il était avait alors décidé d'aider cette jeune femme magnifique à chercher sa boucle d'oreille. Tout en recherchant le bijou, ils avaient papoté, et Nathan, comme à son habitude, avait dragué Eden. Qui elle aussi le draguait, bien sûr. Au final, Eden avait retrouvé sa boucle d'oreille, et ils avaient passé la fin de la soirée sur le canapé à discuter ou sur la piste de danse à se trémousser, collés l'un contre l'autre. Ils s'étaient ensuite rendus dans la chambre du sculpteur, où ils avaient passé une nuit de folie, donc Eden se souviendrait sans doute toute sa vie. Eden se sentait flattée, parce que le regard que Nathan avait sur elle n'était pas seulement un regard de pervers obsédé, il paraissait simplement émerveillé comme un enfant qui découvre un jouet, et envieux, comme si Eden avait été une délicieuse friandise qu'il avait envie de croquer. Ce qui était sûrement le cas, du reste.

Eden ferma les yeux lorsque le jeune sculpteur entreprit d'embrasser son visage, puis son cou, puis tout le reste de son corps jusqu'à la limite de la surface de l'eau. Eden avait toujours aimé les baisers. Dans le cou - où Nathan, en connaissance de cause, s'attarda un moment - et ailleurs, elle adorait ça. Elle avait toujours fait des bisous à tout le monde: ses amis, sa famille... Les garçons aussi, même si les baisers qu'elle réservait à ses amants n'étaient pas les mêmes que ceux qu'elle offrait aux autres. Au bout de plusieurs années, Eden était passée maître dans l'art d'embrasser. Pour elle, une relation sexuelle réussie passait notamment par les baisers. Sa main frêle et pâle se posa sur la nuque de Nathan, déclenchant par la même occasion un frisson. S'ensuivit ensuite un long baiser en tous points semblable aux précédents.

Soudain, par un tour de passe-passe, Eden fut soulevée par les bras musclés, par la sculpture sans doute, de Nathan, et se retrouva sur le dos de ce dernier. Elle éclata de rire, et regarda l'endroit où le jeune homme l'emmenait ainsi. Le rebord de la piscine. Sans doute pour l'y appuyer et pouvoir faire plus facilement ce qu'ils attendaient tous deux avec impatience. Pendant ce petit trajet, Eden s'amusa à embrasser l'épaule de Nathan, la seule partie de son corps musclé qu'elle pouvait atteindre dans cette position. Enfin, Nathan déposa Eden et elle-ci recula jusqu'à ce que son dos entre en contact avec le muret de la piscine. L'eau arrivait désormais jusqu'à ses hanches. Nathan donna un nouveau baiser à Eden, qui le lui rendit sans se faire prier. Tout en l'embrassant, Eden promena ses mains sur le corps du sculpteur, récoltant, comme à l'accoutumée, quelques frissons. Ses doigts glissèrent jusqu'à l'élastique du maillot de bain du jeune homme. Décidant de s'enhardir un peu, Eden frôla la partie sensible du garçon, par-dessus le tissu du maillot. Elle sentit que cela faisait de l'effet au jeune homme. Au bout de quelques longues secondes, Eden saisit délicatement la main droite de Nathan dans la sienne, et la plaça sur sa hanche, là où se trouvait l'un des deux noeuds qui retenaient le bas de son maillot. Ce geste constituait une invitation à peine voilée, le feu vert que Nathan, assurément, attendait depuis un moment.

Il y avait de ces filles qui jouaient, qui se prenaient pour dieu encore plus insolemment que je pouvais le faire, qui se trouvaient plus qu'irresistibles et qui jouaient avec les garçons comme des marionnettes. Je n'étais pas loin de leur ressembler, mais il semblait que ce genre de caractère chez la gente féminine avait le don de m'insupporter. En fait, bon nombre de caractères féminins n'étaient pas dans mon cœur, et je ne savais dire ce qui faisait le plus de certaines femmes, qui pouvaient ou non ressembler à n'importe qui d'autre. Il ne fallait pas dire que je prenais tout ce qui marchait pour coucher, j'avais une sorte de radar aux bon coups intégré dans mon cerveau, qui pointait dans une direction ou dans une autre selon l'occasion. Chaque nuit passée était différente, aussi nombreuses soient celle à mon compteur, et même si cela se passerait avec la même personne, je ne pouvais pas dire que la nuit ou le bout de soirée que nous allions passer Eden et moi serait comme celui que nous avions passé quelques jours précédemment. La première nuit était l'approche, la connaissance de l'autre, mais maintenant que nous savions, je ne pouvais douter que la deuxième nuit, puis la troisième, seraient encore meilleures graduellement. Elle aimait l'influence qu'elle avait sur moi, j'aimais semblablement l'influence que je pouvais avoir sur elle, heureux qu'elle ne me voit pas comme un bout de chair ambulant. De toute façon, ce genre de filles là avait le don de m'insupporter, et il était évident qu'aucunes d'elles ne s'étaient jamais retrouvé dans le lieu sacré qu'était le lit de Nathan Daniels.

Alors que je m'appliquais à couvrir son corps de mille baisers, elle entreprenait se caresser de ses mains de déesse mon corps qualifiable de de dieu, ce qui faisait se contracter mes muscles par intermittence, et me donnais des frissons. Alors que je m'étais montré beaucoup plus entreprenant avec elle depuis mon entrée dans le bassin, la jeune Eden sembla prendre les avants en baladant ses mains vers mon maillot de bain, ce qui eut pour effet presque immédiat de le rendre incroyablement étroit. J'étais excité, c'était le cas de le dire, et quand sa main mena la mienne jusqu'au nœud droit de son maillot de bain, je me précipitais presque pour le détacher, avant de reprendre des mouvements doux comme à mon habitude. Il fallait délecter, il fallait profiter, il fallait faire durer et monter la jauge du plaisir, afin que celui final soit encore plus sensationnel. Je détachais l'autre nœud, caressant les courbes d'Eden tandis que j'enlevais le dernier bout de tissu qui cachait son corps, et passais mes mains près de son intimité pour la faire frémir de plaisir. Je brûlais de l'intérieur, appuyant la demoiselle encore plus fort sur la bordure, mais je l'espérais pas assez pour qu'elle ne se fasse mal, mais dans des moments comme celui ci, il semblait que même la douleur était proche du plaisir. Je guidais ses mains vers l'élastique de mon maillot, de toute façon ses mains en étaient dangereusement proches, et la poussais à me dévêtir de la seule chose que je revêtais. Ceci fait, je pouvais me délecter de la sensation de nos deux corps complètement nus, l'un contre l'autre, embrassant le corps que j'avais déjà embrassé quelques jours auparavant, caressant de mes mains fortes chaque parcelle de son corps en omettant les plus sensibles, pour faire monter le plaisir, tandis qu'elle faisait pareil de son côté. Je mordillais son oreille, son épaule, collais ma joue contre la sienne en embrassant longuement son cou, avant de donner le coup de grâce, et de glisser tendrement ma main entre ses deux jambes.

Lorsque Nathan posa les mains d'Eden sur le bord de son maillot de bain, la chanteuse ne se fit pas prier. Une seconde plus tard, son amant d'un soir était nu, tout comme elle. L'occasion pour elle de voir que Nathan était au moins aussi excité qu'elle. Le désir d'Eden redoubla, et elle attira le garçon contre elle. Leurs peaux se touchaient, frissonant à l'unisson. Eden embrassa à nouveau Nathan, tandis que ses mains continuaient leurs caresses, passant du torse du jeune homme à son dos. Elle s'enhardit ensuite et alla frôler l'intimité du sculpteur, s'amusant de l'effet que ça lui faisait. Même si elle en avait envie, Eden n'était pas pressée que l'acte en lui-même se déroule. Pour elle, les préliminaires étaient au moins aussi importants que l'acte sexuel. Elle prenait donc son temps, embrassant le visage, le cou, les épaules de l'Apollon qui se tenait en face d'elle. Lorsque celui-ci, à son grand plaisir, entreprit d'embrasser son cou, elle laissa échapper un petit gémissement. Ne me demandez pas pourquoi les baisers dans le cou lui faisaient cet effet-là, mais en tout cas, elle les adorait. Surtout que Nathan embrassait comme un Dieu, même sur le cou. On aurait dit qu'il avait fait cela toute sa vie.

Nouveau gémissement lorsque Nathan entreprit de frôler l'intimité de sa partenaire. Eden, sentant arriver le moment fatidique, se hissa sur le rebord de la piscine. Son bassin était désormais pile à la bonne hauteur par rapport à celui de Nathan. Eden écarta un instant son visage de celui du jeune homme, lui adressant ce fameux regard sexy qui faisait un effet fou aux hommes, puis l'attira à nouveau contre elle. Doucement, elle dirigea l'intimité du jeune sculpteur vers la sienne. Lorsqu'il entra en elle, elle ressera son étreinte, en proie à un plaisir immense, dès le début. L'avantage des longs préliminaires, ça donnait plus de plaisir pendant l'acte. Bref, la respiration d'Eden s'accélérait graduellement, tout comme celle de Nathan, au fur et à mesure qu'elle grimpait à l'échelle du plaisir. Elle laissait parfois échapper un gémissement, ce qui semblait encourager son partenaire. En même temps, la jeune femme donnait à Nathan des baisers passionnés, qui montraient l'ampleur de son plaisir, tandis que ses mains passaient dans les cheveux fu garçon, ou bien sur son torse, son cou, son dos, dans un mouvement plus rapide, plus fort qu'auparavant, sans doute à cause du plaisir qui l'assaillait.